Heureux vendeur qui croule sous une pile de promesses d'achat toutes plus alléchantes les unes que les autres ! Il se voit déjà courir vers la banque, le sourire aux lèvres.
On note tout de même un froncement de sourcils, un pli au front de notre vendeur, bref, un léger stress qui jette une ombre sur l'image... Doit-il accepter la première offre ? Comment ne pas faire de peine à ces enfants dont les photos accompagnent la promesse d'achat ? Et quels sont les délais dont il dispose pour démêler tout ça ?Dans le marché actuel, où la pénurie de propriétés à vendre est criante, le phénomène des offres multiples est omniprésent, ce qui peut effectivement devenir déroutant. Heureusement, vous pouvez compter sur l'expérience et les judicieux conseils de votre courtier pour y voir clair !
Les devoirs de votre courtier
En premier lieu, il faut savoir que les termes offre d'achat et promesse d'achat désignent une seule et même chose. Le formulaire officiel de l'Organisme d'autoréglementation du courtage immobilier du Québec (OACIQ) porte le nom de Promesse d'achat, d'où son surnom affectueux dans l'industrie : la PA.
C'est votre courtier qui reçoit les PA. Il a le devoir de vous les présenter toutes, même les plus saugrenues. Il doit le faire sans préférence du courtier collaborateur, de l'ordre de réception – ici, la notion de priorité n'existe pas – ou des circonstances où elles sont survenues. Car c'est à vous qu'appartiennent les décisions.
Votre courtier a également l'obligation de divulguer aux courtiers collaborateurs ou aux acheteurs que d'autres offres sont sur la table, sans toutefois en dévoiler le contenu.
Cette dernière obligation, dictée par la Loi sur le courtage immobilier, se retrouve dans l'actualité ces jours-ci. Certains avancent que les enchères à l'aveugle font grimper les prix. Ils plaident pour la transparence et prennent en exemple la Norvège où les propriétés sont ouvertement mises à l'enchère, tout comme les œuvres d'art. Les surenchères y sont même transmises par simple texto ! C'est une question politique que nous préférons éviter, mais on sait que le gouvernement n'a pas l'intention de légiférer à cet effet.
Donc, face aux PA qui vous sont présentées, trois options s'offrent à vous :
• accepter une des promesses d'achat reçues;
• faire une contre-proposition à un des acheteurs;
• et même, les refuser toutes !
• accepter une des promesses d'achat reçues;
• faire une contre-proposition à un des acheteurs;
• et même, les refuser toutes !
Il faut savoir aussi que tant que son offre n'est ni acceptée ni refusée, un acheteur peut vouloir la bonifier. Il utilisera pour ce faire le formulaire Bonifications avant acceptation.
Quand et comment choisir ?
Toute offre est assortie d'un délai, normalement entre 24 et 72 heures, mais ce détail reste à la discrétion des parties. C'est le temps dont vous disposez pour examiner chacune des offres. Car il n'y a pas que le prix qui compte, les conditions sont tout aussi importantes. De plus, assurez-vous que le promettant acheteur est sérieux et qu'il dispose des fonds nécessaires pour procéder à l'achat. Dans la majorité des cas, un acheteur sérieux aura accompagné sa promesse d'achat d'un acompte sur le prix de vente.
Si le délai d'acceptation expire ou si vous ne répondez pas, une offre devient alors nulle. Mais il vous sera toujours possible d'y aller d'une contre-proposition. Comme cette dernière est l'équivalent d'une nouvelle promesse de contracter, elle peut être présentée même après l'expiration de la PA.
Et attention aux ententes verbales, elles valent contrat ! Le papier signé ne fera alors qu'officialiser l'entente.
On dit que le diable se cache dans les détails... Surtout dans ceux d'une PA. C'est pourquoi, aujourd'hui plus que jamais, il est important de s'adjoindre les services d'un courtier d'expérience. Je suis à vos côtés pour évaluer l'impact des conditions de chacune des PA, vous aider à analyser les informations qu'elles contiennent et gérer les différents délais qui s'y rattachent.